Emission enregistrée le 13 septembre 2025.
On remonte de 150m… et là j’entends “cœlacanthe !” — j’ai cru à une blague.
Alexis Chappuis — biologiste marin, plongeur-explorateur et fondateur d’UNSEEN — raconte une quête commencée en 2014 en Indonésie : repérer, comprendre et documenter le cœlacanthe indonésien in situ. L’épisode est enrichi d’une intervention de Gaël Clément, paléontologue au Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), qui replace Latimeria dans l’histoire du vivant, explique l’intérêt scientifique des images réalisées par des plongeurs et éclaire les enjeux de conservation.
2018–2022. Avec UNSEEN, Alexis se forme au recycleur (CCR), monte des projets pilotes (poisson-lune géant Mola alexandrini), puis engage une prospection des récifs mésophotiques (≈ 80–160 m) dans les Moluques. Objectif : croiser topographies complexes (failles, surplombs, cavités) et eaux plus fraîches (≲ 19–21 °C), deux critères supposés favorables au cœlacanthe. Les habitats existent… mais l’animal se dérobe.
2024. Un bateau prêté permet enfin de viser le Nord des Moluques. Une première plongée à –125 m confirme l’intérêt du site ; deux jours plus tard, plancher à –150 m, puis remontée le long d’un énorme bloc… Un cri étouffé à travers l’embout du CCR : « cœlacanthe ! » Rencontre à –144 m, photos et vidéo déclenchées avant le fond (rare), cinq minutes d’observation, puis la longue remontée. Le lendemain, Alexis et Julien revoient le même individu, confirmé par photo-identification (motif de taches blanches de chaque côté du corps).
Ces profils relèvent de la plongée technique : CCR + trimix hypoxique, bail-outs redondants, paliers de 4–5 h possibles. En zone reculée, « tout problème doit être résolu sous l’eau » : matériel rigoureux, équipe surface entraînée, une immersion profonde par jour, et jours de repos réguliers pour limiter la charge physiologique.
L’équipe assume une confidentialité de la localisation : éviter braconnage, aquariums tentés par la capture, “tourisme des profondeurs” (y compris via sous-marins privés). En parallèle, la déclaration d’aire de présence sert de levier pour des aires marines protégées aux Moluques.
Pollution : même à 120–150 m, déchets et plastiques sont omniprésents (filets sur gorgones, “décharges” sous-marines). Un cas indonésien documenté : sachets de chips obstruant l’intestin d’un cœlacanthe. Les micro- et nano-plastiques agissent en “aimants à polluants”, avec des impacts en cascade sur la chaîne alimentaire.
Fin 2025, retour sur le site pour préciser la présence d’une population établie, compléter le catalogue de photos des individus présents, explorer d’autres zones et amorcer des pistes avec l’ADN environnemental (eDNA). Un mini-film est en montage, et Alexis débute une thèse dédiée au cœlacanthe indonésien.
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