🎙️ Médecine 🩺 et plongée 🤿 lois physiques et bases de physiologie en plongée

Emission enregistrée le 23 octobre 2025.

Vous vous posez des questions sur les réactions de votre corps en immersion ? La physique et la physiologie sont souvent les chapitres les plus complexes lors des formations.
Pour démystifier tous ces phénomènes, nous accueillons le docteur Mathieu Coulange , médecin hyperbare (APHM).

Dans ce premier épisode de la série “Médecine et plongée”, nous analysons étape par étape l’impact de l’immersion sur notre organisme.

Mathieu Coulange nous explique d’abord ce qu’est la médecine hyperbare. Essentielle pour le traitement des accidents de plongée , elle est avant tout une médecine qui administre de l’oxygène sous pression pour traiter infections, lésions de radiothérapie ou plaies chroniques. Il rappelle d’ailleurs que la plongée, lorsqu’elle est bien pratiquée, est une activité très peu à risque.

A la descente : au moment de l’immersion, la première contrainte est mécanique : la variation de pression. Dès les premiers mètres, le corps passe de la pression atmosphérique (1 bar) à une pression qui augmente d’un bar tous les 10 mètres. C’est la loi de Boyle et Mariotte. Elle explique que lorsque la pression augmente, les volumes gazeux diminuent. Ce phénomène cause la contrainte barotraumatique ressentie notamment dans les oreilles et les sinus, où le volume d’air diminue brutalement. D’où la nécessité de manœuvres d’égalisation pour “remettre de l’air” et poursuivre sa descente en douceur.

Au fond : une fois stabilisé en profondeur, c’est l’augmentation de la pression partielle des gaz qui devient la principale contrainte. Mathieu Coulange détaille les trois principaux accidents toxiques auxquels le plongeur à l’air est exposé :

  • oxygène (hyperoxie) : la quantité d’oxygène dans les poumons peut devenir toxique. Plonger à l’air au-delà de 60 mètres est risqué, car l’oxygène peut entraîner une crise convulsive.
  • azote : dès 30 mètres, il peut provoquer l’ivresse des profondeurs. Cette sensation, parfois agréable, peut devenir problématique, entraînant des troubles du comportement qui peuvent nuire à la sécurité du plongeur.
  • gaz carbonique (CO2) / carbonarcose : produit par l’effort intense et la difficulté à ventiler l’air dense sous l’eau. Une mauvaise élimination du dioxyde de carbone peut mener à l’hypercapnie, pouvant aller jusqu’au malaise.

A la remontée : la pression chute de nouveau, inversant les phénomènes (la pression diminue, les volumes gazeux augmentent). Le risque majeur est alors la distension gazeuse dans les poumons , un accident potentiellement très grave.

👤 RETROUVEZ MATHIEU COULANGE

Le site de l’APHM, service médecine hyperbare

Le site de Phymarex

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